Trois amies de Chateaubriand

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lu lés vers de M. Didier. C’est évidemment ce Charles Didier, dont elle dit, dans Les Enchantements, qu'il avait, à Florence, « touché son âme ». Quant à elle, Hortense, elle a trouvé, dans les vers de M. Didier. «des choses charmantes et d’une grande délicatesse ». Et voici: «Je... qu'il deviendra bien remarquable... à l'ébranlement poétique, surtout pour la...» Mais la feuillé sur laquelle Hortense avait écrit cela est, par endroits, déchirée ;alors, nous ne saurops jamais exactement ce qu’elle a voulu dire de ce Didier qui avait touché son âme. Mais elle assure que M. de Lamartine «était très content de ce qu'il avait entendu à Florence ». Hortense était gracieuse, qui faisait de la réclame à ses amis.

Le séjour d’Albano Fenchante. Elle n’a rien vu de plus beau que ces lieux. Elle est charmée de la campagne romaine. « Il y a une immensité, une majesté ici, qu'on ne trouve pas ailleurs. » Mais elle n’est pas contente des Romains : « Tout est pitoyable, gouvernement, idées, mœurs. Florence est d’un siècle en avant£ »

Hortense termine sa lettre comme ceci : « Songezvous à revenir en ltalie, à Bologne, dans quelque ville passionnée? J'espère que nous nous retrouverons sous ce ciel. Adieu. Recevez tous mes remercie ments. Grâce à vous, je reprends cœur à l'ouvrage, : car travailler pour rien n’est pas vivre. Tombons, mais en empereur; tomber sans paraître, c'est une 1

4. Voir l’Appendice (L).