Trois amies de Chateaubriand

HORTENSE ALLART 251

chute trop ennuyeuse. Recevez aussi l'assurance de mes sentiments affectueux et distingués. »

C’est affable, mais, pour Hortense, un peu froid. Et elle signe « Hortense », ce qui paraîtrait familier, si elle n’adressait sa lettre avec une faute d’orthographe sur l'enveloppe : « Monsieur, monsieur Bayle, rue de Richelieu, n° 74, Paris. »

Le roman parut. Gertrude eut même, à Paris, deux éditions, coup sur coup.

Pour Jérôme comme pour Gertrude, Stendhal fit de: son mieux et fut très obligeant, Il tâcha de répandre ce livre et, par exemple, le prêta à Mme Ancelot. Mme Ancelot n’aima guère Jérôme: et elle écrivit à Stendhal : « Voici Jérôme. Je suis désolée de le

trouver très inférieur à Gertrude. Il y a encore moins

de variété; c’est toujours elle et, comme elle est une exception, l’ouvrage ne. peut avoir un succès de vogue, car il ne sympathisera avec personne. Ce n’est pas comme cela que l’on sent et que l’on pense généralement. Tous les personnages du roman ne sont connus que dans leurs rapports avec l’histoire. Ils sont fantastiques, on ne les voit pas. Il n’y a pas assez de réalités dans tout cela. »

Il y avait, dans les œuvres d’ Hortense, trop de réalité pour donner le juste sentiment de la vie. Mme Ancelot démêle très bien les défauts de ces livres où se raconte une femme des plus singulières... « Les sentiments sont exaltés et se perdent dans le vague; et, comme le résultat de tous les raisonnements métaphysiques est un fait matériel autan

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