Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

LA CONJURATION BRETONNE A

approbation à celle de mon frère et que, sachant pareillement combien les sentiments, les principes et la sage conduite de M. de la Rouërie méritent de confiance, je partage celle que mon frère lui a donnée; je l’exhorte à continuer de s'occuper de cet objet, qui aura certainement notre appui.

Vousconnaissez bien, Monsieur, tous mes sentiments

pour vous. Lours-SranisLas-XAvier !.

Le mandataire de la conjuration fut gratifié d'une autre approbation, celle des gentilshommes de Bretagne?, qui, émigrés dès les premiers troubles, attendaient pacifiquement sur le Rhin une rentrée triomphale et prochaine: ils voulurent bien reconnaître que ceux des leurs restés en France ne dérogeaient pas en combattant pour le salut de la Monarchie.

Enfin, suprème faveur, Tuffin reçut de Calonne lui-même, en réponse aux supplicalions de la Rouërie réclamant des secours et des armes, une lettre à l'adresse du marquis, où le vide des instructions était si bien «assaisonné en louanges » qu'il eût été impertinent de ne point s’en déclarer satisfait :

1. Pièce saisie à la Fosse-Hingant, n° VI. — Archives nationales, W. 274.

9. Pièce saisie à la Fosse-Hingant, n° XVII. — Archives nationales, même dossier.