Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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vain politique (Historisches Journal, 1799. « Inwiefern kann man Unparteilichkeit von einem politischen Schriftsteller erwarten ? »). Voici sa réponse : On ne peut attendre d’impartialité de la part d’un écrivain politique qu’en ce qui concerne les évênements eux-mêmes. Au contraire, en ce qui concerne les idées, il doit représenter une tendance, une direction bien définies. C’est là justement ce qu’on attend de lui. Fidèle à ces principes, Gentz est un penseur passionné, un historien passionné. Sa préoccupation constante a pu être à l’origine de rechercher la vérité politique et la vérité historique. Mais très vite elle s’est modifiée. Il faut avant tout prouver. Pour prouver, il faut attaquer l'adversaire et pour l'attaçuer toutes les armes sont bonnes du moment qu’on ne cherche pas à tromper son lecteur. Cest ce qui a fait sans doute que Gentz, tout en ayant surtout puisé dans l'arsenal rationaliste, a pu être pris pour un traditionaliste ou un romantique, alors que pour persuader ou achever de gagner, il a eu recours à des arguments traditionalistes ou romantiques. Sans avoir le droit de l’accuser d’insincérité, il nous est permis de soupçonner qu’il y a quelque chose d’un peu artificiel sous la précision apparente de ses arguments. Le lecteur est autorisé à se demander si l’auteur a vraiment essayé de résoudre toutes les difficultés qui se présentaient à lui, s’il n’a rien sa-