Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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tres et dans ses articles. Sur ces entrefaites mourut Frédéric-Guillaume II. Tout le monde en Prusse crut qu’il y aurait quelque chose de changé dans le gouvernement. (Cest sous cette impression que Gentz écrivit le mémoire qu’il présenta au nouveau souverain, où il développe ses idées sur le gouvernement intérieur du pays et cherche à être l'interprète des aspirations de l’opinion publique.

Au courant des opinions de Frédéric-Guillaume III°, il allait en quelque sorte au devant des désirs. du roi. Dans ces conditions, son mémoire ne pouvait qu'être bien accueilli. Le roi partageait ses conceptions économiques issues d'Adam Smith et voulait faire régner la libre concurrence. C’est dans cette intention que fut aboli le monopole du tabac. En ce sens, Gentz a obtenu un certain résultat, mais il ne faudrait pas exagérer les choses et cette mesure eût sans doute été prise sans son intervention. A un autre point de vue, le mémoire de 1797 garde une certaine valeur pour nous à cause du dé-

1. Sauf peut-être certains passages de sa correspondance avec Büttiger Voir Ed. Wittichen. I, lettres 57, 58 et 60. Les deux articles de la Neue Deutsche Monatsschrift sur l’Assistance publique dans la Marche de Brandebourg (Land-Armen-Anstal-

ten in der Churmark) traitent de sujets bien spéciaux pour entrer ici en ligne de compte.

2, Sur qui Mencken (qui avait été en relations suivies avec Gentz) exerçait une grande influence.