Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

— 234 —

Telles furent les guerres d'indépendance pour Gentz. On voit combien ses idées d'alors étaient peu semblables à celles des hommes d'Etat prussiens, ses anciens compatriotes, bien souvent ses amis de jeunesse, qui avaient plus ou moins senti passer en eux quelque chose du souffle animant les chasseurs de Lützow, un Arndt, un Schenkendorf ou un Theodor Kürner. À ce mouvement, on peut dire que le collaborateur de Metternich fut non seulement indifférent, mais hostile.

Cependant il ne faudrait pas croire que la campagne de 1813 s’est déroulée sans laisser la moindre émotion dans le cœur de Gentz. Lui qui pleurait littéralement de douleur huit ans auparavant, à la nouvelle de la capitulation d'Ulm, allait repasser par des angoisses analogues. Il a vécu l'incertitude des premiers jours, mais dans des conditions très différentes. Pour bien sentir à l’unisson avec lui dans cette période où sa vanité flattée se voit satisfaite de

erffllen. » Il ne s'agit plus de forme conditionnelle, hypothétique ; il en sera ainsi, car il n'est plus question d'espérances, mais de calculs qui doivent se réaliser: Pour: montéer: combien, de la hauteur où elle envisage maintenant les événements, l’Autriche de Metternich et de Gentz est étrangère à toute haine, west au jugement de Napoléon lui-même qu'elle fait appel lorsque l’empereur des Français sera revenu de son aveuglement momentané. Si elle fait la guerre, c'est «aus Gründen, die der Kaiser Napoleon selbst in einer Stunde der Rube und Gerechtigkeit erkennen und billigen wird.» (Ed. Weïck. IV, p. 320.)