Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

= me —

manière de voir qu’il y soutient est diamétralement opposée au point de vue russe. Schlesier paraît donc assez mal renseigné sur les dessous de la diplomatie européenne lorsque, dans l'introduction qui précède cet article, appelant Alexandre «le prince le plus chevaleresque qui soit{ », il sous-entend que l’union n'a jamais été plus profonde entre l’Autriche et la Russie. Qu’un ukase impérial ait reconnu les services rendus par Gentz à la cause des Alliés combattant contre «l’hydre de la Révolution ? », qu’on lui ait donné une décoration russe, voilà qui ne change rien à ce fait que c’est justement la question suisse telle qu’elle se posait en décembre 1813 qui a été un des éléments essentiels de la brouille ouverte, doublée de rivalités personnelles, qui devait compliquer les rapports de la Russie.et de l’Autriche et dominer tout le Congrès de Vienne. Sans doute, les causes réelles étaient plus générales, plus profondes. Il faut rechercher à notre avis les racines de ce conflit dans la campagne de 1805 et le traité de Presbourg, ainsi que nous avons essayé de le montrer au chapitre

1. Ed. Schlesier. Ueber die Neutralität der Schweiz. LIL, p. 3: «von diesem ritterlichsten Fürsten ».

2. Ibid. TIT, p.3: « Damals war es auch, wo Gent. für den erklärt wurde, dessen mutvolles Wort in den Tagen der Drangsal am meisten beigetragen, die Hydra der Revolution zù bekämpfen.. Hine russische Ukas tat diese Anerkennung vor ganz Europa kund »