Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

NN

seulement du pont de Bâle comme ce fut le cas en effet !.

Metternich et Gentz jugèrent sévèrement la sympathie intempestive à leurs yeux que témoignait Alexandre aux libéraux vaudois. Ce qui prouve l’importance que le ministre autrichien attachait à la chose, c’est l'étendue qu’il donne dans ses Mémoires, en général assez résumés, au récit de toutes ses discussions avec le tsar. Ce dernier tint bon aussi longtemps que cela lui fut possible, car il se considérait comme engagé ?. Peut-être les conversations des deux hommes n’ont-elles pas toujours présenté l'allure de correction diplomatique que le ministre autrichien veut leur donner, quand il jette de la sérénité de sa retraite un coup d’œil rétrospectif sur cette phase de son activité. Dans tous les cas, Gentz se rendit compte dès cette époque — sa correspondance en fait foi — des conséquences d’un pareil conflit. C’est avec une véritable perspicacité qu'il

1. Aus Metiernichs nachgelassenen Papieren. T, 1, p. 182. « Doch gab ich meiner Ueberzeugung Ausdruck, dass die Gestattung des Durchzuges durch das ganze Bundesgebiet nicht mebr Widerstand finden werde als die Einräumung der einzigen Basler Brücke, durch welche die Verfechter der angeblichen Neutralität diese für nicht minder verletzt halten würden.»

2. Ibid. I, 1, p. 181 : « Seine Majestät (Alexandre) antwortete, dass besondere Gründe und Rücksichten, die vielleicht nur seine Person beträfen, ihn immer abhalten würden, es auf die Gefahr oder nur auf die Môglichkeit ankommen zu lassen, eirem Widerstand der Kantone zu begegnen, »