Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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du General-Direhtorium a trouvé avant lui. Cette doctrine est celle de son pays et de son époque, elle est à la fois de Berlin et de Kônigsberg. C’est la conciliation de Nicolaï et de Kant dans une tête intelligente plus faite pour la politique que pour la philosophie. Berlin et Künigsberg, la librairie du grand Aufklärer et les cours du grand philosophe, ne sont, sous des formes différentes et à des titres différents, que l'illustration, l’aboutissement de la révolte religieuse du XVIwe siècle dont l'influence à été si profonde sur l'Allemagne septentrionale, Protestantisme, Aufhlärung, philosophie kantienne. tels sont done les trois éléments principaux du rationalisme de Gentz.

$ I. Protestantisme.

La mère du jeune Frédéric était née Ancillon je c’était une protestante d’origine française. Ces émigrés, dont les ancêtres durent lutter et souffrir pour

1. Ta famille Ancillon était établie à Metz au XVIIme siècle ; c’est de là qu’elle fut chassée par la Révocation de l'Edit de Nantes. On retrouve un David Ancillon, pasteur protestant, né à Metz en 1617, mort à Berlin en 1692, Le fils de ce dernier, Charles Ancillon, né à Metz en 1659, mort à Berlin en 1715, littérateur et polémiste assez connu, fut l’arrière-grand-père de Gen{z et de Johann-Peter-Friedrich Ancillon.