Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

ne

directe de Kant. Il n’en est pas de même en ce qui concerne les idées de Gentz en matière de politique extérieure, où il nous sera au moins possible de faire des rapprochements. Nous renvoyons pour cela au chapitre qui traitera de cette question‘.

Enfin, à un tout autre point de vue, Kant ne pouvait manquer de faire une grande impression, nous voulons parler de la morale qu’il enseignaïit. Certes, Gentz n'était pas un moraliste, d’autre part, il n’a jamais eu la prétention — que nous nous garderons bien d’avoir pour lui — de représenter sa propre personne ou sa propre vie comme un exemple de moralité.

La publication de la Critique de la Raison pratigue (1788) est postérieure au moment où il quitta Kôünigsberg, mais il va sans dire que le fonctionpaire prussien qui corrigea les épreuves de la Critique du Jugement, et suivit à Berlin les cours de Kiesewetter sur la philosophie kantienne, a connu ce livre et l’a lu. Peu nous importe ici jusqu’à quel point il l’a étudié en détail. Cependant, le grand respect qu’il témoigne pour la morale de Kant est intéressant au point de vue de ses idées politiques. Il commence la première partie de son article sur les rapports de la théorie et de la pratique par une profession de foi kantienne. Il se dit persuadé des

1. Chapitre V du Livre IT.