Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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principes fondamentaux de la morale de son ancien maître‘. Plus loin, il continue en montrant ce que Fhumanité doit à Kant? qui a purifié le concept du devoir de toutes les idées étrangères et de toutes les additions superflues. Et il termine en louant Kant, le plus grand philosophe qui ait jamais existé, d’avoir fondé son optimisme sur le devoir”.

Nous n’aurons pas au cours de ce travail à demander compte à Gentz de sa vie privée‘. Mais quand nous rencontrerons des accusations en ce qui concerne sa vie publique, nous nous souviendrons de telles déclarations avant de porter un jugement. Car quiconque connaît sa correspondance sait que, bien loin d'être un hypocrite ou un fanfaron de

1. Berlinische Monatsschrift, 1792, 2. Bd., p. 522.

2. Ibid., 1792, 2. Bd., p. 528. «So überschwenglich viel daher auch für die Menschheït gewonnen ist, wenn das auf den reinen Pflichtbegriff gegrûndete System oder die Theorie der Sittlichkeit von allen fremden Zusätzen gesäubert, in eigentümlichem Glanze und in selbst genügsamer Weise dargestellt wird...»

3, Ibid., 1793, 2. Bd., p. 554. «Aber dem erhabenen Geiste, welcher die Philosophie — viel entscheidender als Sokrates es tat — aus den Himmeln zurück und in des Menschen innerste Heïmat rief, war es vorbehalten, diesen Glauben (l’optimisme) auf die unerschütterliche Grundfeste der Pflicht zu stellen. »

4. La distinction entre l’homme privé et l’homme publie chez Gentz, a été faite excellemment par Bluntschli (Geschichte des allgemeinen Staalsrechts von dem 16. Jahrhundert bis zur Gegenwart. München 1864, p. 439-441), qui résume ainsi son jugement: «Die Weiblichkeit war in seinem Charakter, die Männlichkeit in seinem Geiste überwiegend» (p. 441). Nons ne nous occuperons ici que de l'esprit de Gentz.