Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

NS

resté dans la théorie. Il s’est borné à s’opposer à une conception historique du droit qui lui était et qui malgré les apparences — lui sera toujours étrangère. Sa, défense du droit dans la Bertinische Monatsschrift est à peu près identique à celle qu’il donnera de la liberté civique deux ans plus tard dans un des traités qui suivent la traduction de Burke.

Fin de 1790. « Le droit est pour un individu la faculté morale de limiter la liberté d'autrui autant que cela est nécessaire à l’existence de sa propre liberté !. »

Fin de 1792. « La liberté civique est la liberté absolue dont on a extrait cette partie sans laquelle le corps social ne peut exister ?. »

Cest le même principe exprimé de deux façons différentes, c’est le même problème examiné à deux points de vue différents. Gentz affirme avant comme après sa conversion antirévolutionnaire la nécessité de limiter la liberté des individus pour assurer celle des autres hommes. Une société est en effet la seule garantie possible de la liberté de tous. Dire qu’il faut sacrifier de sa liberté ce qui est nécessaire à l'existence d’une société revient à dire que la limite de la liberté de chacun est la liberté des autres.

1. Berlinische Monatsschrift, 1191, 1 Band, avril, p. 379. 2, Ausgewählte Schriften, IT. Ueber politische Freiheit, p, 7.