Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

12 LA PRUSSE APRÈS IÉNA.

laume à une alliance offensive. Il lui offrit de nouveau la possession du Hanovre. Mais déjà le sentiment publie commençait à se déclarer, en Allemagne, contre Napoléon. Les Prussiens surtout, encore enorgueillis des souvenirs de Frédéric le Grand, s’indignaient de voir leur souverain à la remorque de l’usurpateur. L’Angleterre et la Russie faisaient tous leurs efforts pour associer le roi de Prusse à la coalition. FrédéricGuillaume, toujours perplexe, cherchait à rester l’ami de tout le monde. C’était le meilleur moyen de ne contenter personne. |

Dans l’état de fermentation où étaient les esprits, le moindre incident pouvait amener une explosion. La violation du territoire d’Anspach par le général Bernadotte décida la crise. Napoléon, en effet, pour hâter Ja concentration de ses troupes et assurer le succès (le son mouvement tournant contre les Autrichiens, avait fait traverser par plusieurs corps d’armée la possession prussienne d’Anspach, enclavée dans.la Bavière. Au fond, cette infraction à la neutralité de la Prusse n’étail pas un outrage. Le margraviat d'Anspach était ouvert à {out le monde; les Bavarois l'avaient traversé quelques jours auparavant et d’ailleurs à çe moment même Napoléon négociait avec le cabinet de Berlin.

_Néanmoins, la population prussienne regarda le