Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

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PRÉPARATIFS DE REVANCHE. 39

pagne ayant décidé l'Autriche à recommencer la guerre contre la France avec le concours de l’Angleterre, le parti national se souleva en Prusse et voulut entrainer le roi. Les chefs militaires, Blücher, Gneisenau, Ruorganisèrent, malgré les ordres du gouverne-

diger, e soulèvement général de la population. Le

ment, |

major Schill av de Brunswick avec sa «légion vengeresse » commen-

cèrent la guerre de partisans comme en Espagne. La nouvelle des victoires des Français à Abersherg et à Eckmühl arrêta le mouvemen. pour quelques jours ; la bataille d’Essling, qui fut presque une défaite pour Napoléon,ranima les espérances et l’activité du Tugendbund. Le roi eut besoin de toute sa fermeté pour réprimer les passions imprudentes. Il dut lutter contre la plupart de ses ministres qui demandaient la guerre. «Je ne veux point descendre déshonoré dans la tombe, » Jui écrivait Scharnhorst, «et je Le serais si je ne conseillais à Votre Majesté de profiter du moment actuel pour faire la guerre à la France. Voulez-vous que l'Autriche victorieuse vous rende vos États comme une aumône ou que Napoléon désarme vos soldats comme la milice d’une municipalité ». Le roi tint bon, comprenant que le moment n’était pas encore venu. Et, en effet, il fallait du temps pour réorganiser l'armée. Chevaux, artillerie, tout lui manquait; enfin, et

ec son régiment de hussards et Le duc