Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

CHAPITRE IV

LA REVANCHE PRUSSIENNE

L'armée russe avait presque autant souffert que l’armée française depuis Moscou jusqu’au passage de la Bérésina. Alexandre était donc hors d’état de poursuivre Sa victoire à moins que l'Allemagne ne se déclaràt en sa faveur. Or il était certain que l'Allemagne suivrait la Prusse et que la Prusse prendrait le parti que lui indiquerait le contingent prussien récemment revenu de Russie avec le corps d'armée de Macdonald. IT est aisé de comprendre les démarches de toute sorte qui furent faites auprès du général York, chef du contingent prussien. La situation était décisive. Napoléon, quoique vaincu, pouvait encore se relever à force de génie et demander compte aux Prussiens de leur trahison. York allait assumer une terrible r'esponsabilité. Le patriotisme l’emporta sur tous les autres sentiments. Ayant réuni les officiers de sa colonne, York leur adressa cette brève allocution. « L'armée française a été détruite par la main vengeresse de