Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

REVANCHE PRUSSIENNE. 17

temps de guerre. Au-dessus de tous les serupules de conscience il y a le salut de la patrie.

De la Prusse le mouvement se propage dans toute l'Allemagne. Le général Wittgenslein s'adresse en ces termes à lanation allemande : « Qui voudra rester en repos, je ne le reconnaitrai pas pour allemand, qui n’est pas pour la liberté est contre elle. Voyez les Prussiens : toute la nation se lève en masse; le fils du paysan marche à côté de celui du prince. [n'y à plus d'autre distinction que celle du talent et du zèle pour la cause sacrée. Saxons, Allemands, nos arbres généalogiques finissent avec l’année 1812; la délivrance de l'Allemagne fera seule renaitre-des races nobles. »

Blücher lui-même acclame la liberté de la presse. Du haut des chaires, dans les temples, dans les universités, partout retentissent les mêmes appels, les mêmes excitations. Arndt, dont la mémoire est encore chère à tous les Allemands, publie ses pamphlets incendiaires et appelle ses concitoyens à la guerre populaire, à la guerre sainte. Voicien quels termes il maudit Napoléon.

. QEt l’abime s’est ouvert el l’enfer a vomi son poison. Etun monstre est né et une abomination souillée de sang s’est dressée. Et son nom est Napoléon Bonaparte, un nom de désolation, un nom de malheur, un