Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871
REVANCHE PRUSSIENNE. 67
moins de 30 000 hommes qu'on allait en affronter 170 000 en plaine.
L’ennemi avait décidé une attaque générale sur trois points. Au sud-est le prince de Wurtemberg devait se porter par le bois de Vincennes contre les barrières du Trône et de Charonne. Au nord-est Barclay de Tolly était chargé de s’avancer à l’assaut du plateau de Romainville; au nord-ouest Blücher devait se diriger par la porte Saint-Denis vers Montmartre, Clichy et l'Étoile. Les Russes de Barclay échouèrent devant l'intrépide résistance de Marmont; mais Blücher et Waurtemberg refoulèrent promptement nos faibles colonnes jusqu’à La Chapelle et la Villette. Marmont fut tourné par deux colonnes, dont l’une escalada la butte Chaumont, et l'occupation de Montmartre mit fin à toute résistance sérieuse. À ce moment accourait à bride abattue un officier général qui annonçait que Napoléon revenait sur Paris et qu’il fallait tenir deux jours à tout prix. Il était trop tard. La capitulation fut signée le 31 mars et le même jour les alliés entrèrent à Paris.
La revanche des Prussiens était complète. Après la déclaration de la déchéance de Napoléon, son abdication à Fontainebleau et le rétablissement des Bourbons (mars-mai 1814), il s'agissait de fixer les conditions de Ja paix. Elles devaient être douloureuses