Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
ere
tache au milieu d’eux, et encore les accusations portées furent-elles pour la plupart, si faiblement justifiées, que l’on n'hésite plus à les regarder comme d’indignes calomnies. C’est ainsi que Danton, contre lequel s’élevèrent si longtemps des reproches d’indélicatesse, trouve dans Baudot un éloquent défenseur. « On a beaucoup parlé, dit celui-ci, de la fortune de « Danton, et, suivant l’usage constant de la calom« nie, on a donné des insinuations vagues, sans faits, « sans preuves. Où étaient donc les châteaux, les « terres de Danton ? Avait-il un nombreux domes« tique, des équipages, un hôtel ? Rien de tout cela. « On a prétendu qu'il avait commis des dilapidations « en Belgique. Lacroix, qui a été associé dans cette « accusation, a repoussé vigoureusement cette inculpation dans une lettre à Robespierre. Le temps a « fait justice de toutes ces calomnies, qui élaient « une espèce de mot d'ordre des royalistes du temps, « pour se venger de ceux qui occupaient le pouvoir. Le plus mince lieutenant de Bonaparte rirait de pitié, si on lui parlait de la fortune de Danton. Sa veuve a épousé un maitre de la Chambre des comptes, et lui a apporté en dot plus d’amabilité que de fortune. » (1).
Ces hommes, dont quelques francs assuraient l’existence quotidienne, consacraient au travail seize à dix-huit heures par jour; ils ont manié des millions
A
A A
€ «
A A
«
A
«
RAR
(
A
(1) Baudot. Notes historiques, p. 143.