Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
CAE
Baudot venait de coopérer à la répression de l’insurrection du Midi. 11 avait contribué à ramener le calme dans celte région soulevée contre les idées nouvelles et égarée au point de faire appel à l’étranger; il fut contraint, pour sauver l'unité française, d'avoir recours à des mesures de rigueur poussées (ne craignons pas de dire ce qui est vrai) jusqu’à la cruauté, et pourtant, quel homme envisageant froidement la situation, aurait le courage de l’en blâmer ? Fallait-il laisser les factieux briser les liens qui font de la Patrie française un faisceau indissoluble ? L’ennemi ne s'ayançail-il pas menaçant, vers les frontières, tout prêt à profiter de la guerre civile pour envahir le territoire, et se partager les dépouilles de la France ? Cet extrême danger commandait des mesures extrêmes, et (que l’on sache le reconnaître) les véritables auteurs de telles mesures sont ceux qui les ont rendues nécessaires. Leur application seule pouyait sauver le pays; ainsi l'ont pensé non pas seulement d’intègres historiens, mais des écrivains de parti, dont l’un des plus éminents, Joseph de Maistre, l’implacable adversaire de la Révolution, l’ardent champion de la théocralie, s'exprime ainsi dans plusieurs passages de ses Considérations sur la France, passages dont nous reproduisons scrupuleusement les texles :
« Ce qu’il y a de plus frappant dans la Révolution « française, c’est cette force entrainante qui courbe « tous les obstacles. Son tourbillon emporte, comme « une paille légère, tout ce que la force humaine a