Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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homme de cette époque. Son lyrisme éperdu peut provoquer l'ironie, et amener le sourire sur les lèvres de notre génération sceptique et frivole, mais l’enthousiasme ingénu et sincère qu'elle révèle est respectable pour le penseur, qui voit, dans cette manifestation sans apprêt, un pur rayon de la flamme intérieure qui réchauffait les âmes de ces hommes formés d’une autre substance que les hommes de nos jours. Malheureusement, nous aurons à constaler plus loin qu'à l'époque où s’élevèrent à de telles hauteurs les caractères sous la poussée des évènements, succéda une période d’affaissement, au cours de laquelle on vit des défaillances inattendues et des compromissions déplorables ternir à jamais un passé plein d'honneur, et démontrer une fois de plus la fragilité de la nature humaine qui ne sait résister ni aux suggestions de l'amour-propre, ni aux sollicitations de l'intérêl. Dentzel, ainsi que nous le verrons, fut au nombre de ces conventionnels dont le caractère ne se maintint pas au niveau de l'intelligence. Cependant les armées françaises poursuivaient leur marche triomphale ; le 9 nivôse, Baudot et Lacoste écrivent au Comité qu'elles se sont emparées du poste important de Germersheim, qui couvre Landau, assure la conservation des lignes de la Queich, et ouvre la porte du Palalinat ; elles vont atteindre Spire dont elles ne sont plus éloignées que d’une lieue. Ils réclament pour les troupes qui ont délivré Landau, et pour la garnison qui l'a conservé,