Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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disait des vérités, et ce patriote était un officier supérieur, le colonel du bataillon de la Corrèze. Baudot et Lacoste informèrent de ces accusations le Comité de Salut public, en ajoutant qu'il était à présumer que sans la résistance opiniâtre de quelques patriotes énergiques, la place eût. été livrée à l'ennemi.

En même temps, ils renouvelaient leurs plaintes au sujet des obstacles que la loi sur le gouvernement révolutionnaire opposait à leur marche, ils se trouvaient dans l'alternative de dépasser les décrets ou de laisser le régime de l'aristocratie s’avancer à grands pas. Le pillage recommençait, la dilapidalion renaissait, tous les ressorts se relâchaient. Ils demandaient que des instructions leur fussent envoyées d'urgence par un courrier extraordinaire. (1)

Les accusations portées contre Dentzel furent soutenues à la Convention par Bourdon, de l'Oise, dans la séance du 27 nivôse; Dentzel qui prenail sans droit la qualité de représentant à l’armée du Rhin (car, bien que rappelé par l’Assemblée, il s'était enfermé dans Landau), Dentzel que beaucoup de ses collègues considéraient comme un étranger, fut décrété d’arrestation. Ce ne fut qu’un an plus tard que la Convention déclara qu’il n’y avait pas lieu à inculpation contre lui. Nous verrons plus loin, qu'après la chute du parti Montagnard, au 1° prairial, an III, Dentzel devenu l’un des plus violents

(1) Recueil des acles du Comité de Salut publie, Tome X, p. 96,