Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
— 52 — I réacteurs, se fit à son tour l’accusateur haineux de Baudot et de Lacoste, dont il contribua à faire décréter l'arrestation.
Pour en finir avec ce personnage un peu ambigu de Dentzel, dont nous avons vu le patriotisme républicain se traduire par une explosion d'enthousiasme sincère, dans la lettre que nous avons reproduite plus haut, disons qu'élu membre du Conseil des Anciens, il fut de ces législaleurs sans courage et sans dignité, qui s'inclinèrent devant le coup d’État de brumaire, et qui, plus tard, rejetant jusqu'aux dernières apparences d’un républicanisme gênant, s'empressèrent d'accepter l'Empire, comme une source intarissable d’honneurs et de profits. L'Empire récompensa les services de celui-ci par le grade de général de brigade, et le titre de baron. Baudot, pendant ce temps, son rôle politique étant terminé avec la chute de la République, Baudot, qui avait contribué à la répression des troubles du Midi, c’est-à-dire à la sauvegarde de l'unité française, qui avait su découvrir le génie de Hoche, et, par son énergique action aux armées, avait été l’un des sauveurs de la Patrie, Baudot, reprenait modestement à Charolles, en Saône-et-Loire, l'exercice de sa profession de médecin. Revenons à lui, la noblesse de son caractère nous consolera de la. bassesse de Dentzel et autres.
Baudot assiste le 25 nivôse, à la séance de la Convention ; il rend compte à l’Assemblée, au nom. de ses collègues, de la situation des armées de la Moselle