Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

insurrections royalistes, il fut envoyé sur le théâtre de la résistance nationale, préférable à celui de la guerre civile. Il partit avec Lacoste (du Cantal) pour les brigades du Rhin el de la Moselle. C’est là que notre historien le fait voir en plein resplendissement dans la beauté de son véritable rôle.

Nous avons chanté les Conventionnels aux armées. Nous le ferions encore et nous disons avec Trimoulier : « C'était une haute et difficile mission, l’histoire ne nous en fait pas connaître de plus noble. » Aussi, glorifions-nous de toute notre reconnaissance enthousiaste Merlin de Thionville, Saint-Just, sur la Sambre, Levasseur, Milhaud, Soubrany, Lacoste et, près d’eux, l’inébranlable Baudot. Ils furent, comme le dit si bien notre ancien élève, « la représentation vivante de la Patrie. »

On leur dut le salut de la France. Baudot fut un des meilleurs parmi ces apôtres armés. On nous le montre encourageant le soldat, exhortant les officiers, marchant en lête des colonnes, sans cesse en mouvement, en activité. À bon droit, se défiant de Pichegru, il patronne Hoche, et c’est avec lui que Hoche remporte les victoires de Reischoffen et de Wissembourg, dans des journées inoubliables et qui eussent été des défaites, si le commandement eût été laissé à Pichegru, comme le voulaient les conven-