Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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périls de la patrie ont suscité l'énergie de la Convention. Elle la déploya non seulement à l’intérieur par sa résolution indomptable, par son élaboration constante de la défense nationale, mais par l’incessante participation qu’elle prit à cette défense dans les camps et sur les champs de bataille. Ce fut ainsi qu’elle sut à la fois faire face à l'insurrection vendéenne et aux attaques de l’étranger. La frontière était partout menacée. Les milices, repoussées dans le Nord, dans l'Est et dans l'Ouest, étaient insuffisantes. Quatorze armées furent constituées par l’amalgame des anciens soldats et des volontaires, sous la direction de Carnot, des Prieur, de Robert Lindet, de ceux qui, dans le Comité de Salut publie, ne furent pas des proscripteurs, mais des organisateurs patriotes, par qui de jeunes généraux furent donnés à nos légions, comme des aiglons devenus des aigles par un élan sublime. Mais ne l’oublions pas, et c’est ce que Trimoulier vient nous rappeler éloquemment, près de ces généraux juvéniles se dressèrent des conventionnels, proconsuls dignes de Rome, auxiliaires et guides parfois de la valeur militaire. Baudot fut un des plus efficaces, des plus clairvoyants.

C'est ainsi qu'après avoir pris part à la répression des soulèvements départementaux, explicables d'abord par l’illégalité du 31 mai, mais dégénérés en