Une mission en Vendée, 1793
302 UNE MISSION EN VENDÉE, 1193.
Nous ne concevons pas comment un homme comme Le Batteux ait pu avoir la confiance d’un représentant du peuple, lui qui n’a jamais été patriote, lui qui a servi en qualité de cuisinier dans les maisons aristocrates, notamment chez les moines de Redon et chez les émigrés Castellan, bastionnés à la fin de juin 1791 au cy-devant chateau du Preclos et que notre garde nationale prit d'assaut et les conduisit à la citadelle du Port la Liberté, d’où ils n’eussent jamais dû sortir, ainsi que trente-cinq autres, y compris le fameux La Ruée, saisis avec |eux el qui sont tous émigrés ou censés l’être.
Reporte notre lettre, citoyen administrateur, au respectable Julien, dont les vertus nous sont connues; nous aurions désiré le voir parmi nous; nous avons eu le bonheur de posséder le vénérable Trehouart, nous n’oublierons jamais ses bontés, et que le Morbihan ainsi que Redon et ses parages lui ont les plus grandes obligasions.
A la fin de la lettre de Julien, nous voyons avec plaisir le retour à Lorient du brave Prieur de la Marne. Avec de pareils hommes il n’est point étonnant que ça ira et que ça va.
Les officiers municipaux et commissaires nommés par délibération du Conseil général de Malestroit.
Signé : Courtes, BouIN, Preriror, LAQUESNE, Daxraux, Boucné, Fremior, agt nat! provre,
Le 25 nivos, l'an 2e de la Rép. faise, une et indivisible.
AFFAIRE DAVAUX
Aubon le 21 frimaire, l'an 2®+ de la République française une et indivisible.
Citoyen inspecteur, Hier dans l’après-midy, le nommé Davaux, préposé de La
brigade de Redon, fut enlevé du cantonnement par des cavaliers de l’armée révolutionnaire. 11 fut conduit à Muzillac, et