Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879
— 12 « tions ne seront pas détruites, mais elles ne seront « plus nuisibles à l'État. La première vertu d'un prélat « sera d’être citoyen; ce sera le plus beau titre « d'honneur du gentilhomme. Le seul but de l'ambi« tion du négociant, du bourgeois et du cultivateur, « sera de chercher à devenir un des représentants du « Tiers. On ne verra plus, dans le peuple, cet acca« blement, cette abnégation de soi-même que les » préjugés avaient fait naître et que Sa Majesté vient « de détruire. » |
Est-ce la réponse du comte de Mirabeau au marquis de Dreux-Brézé, dont la presse anglaise se fait l'écho? Le tribun est immédiatement populaire; tandis qu’on ne résiste pas au plaisir d'apprendre au Grand-Maître des cérémonies comment les messages royaux sont recus dans la Chambre nationale d’Angleterre. On les annonce; un huissier, habillé de noir, prend en main une baguette qui impose autant que le fusil d’un Suisse; il s'avance vers la porte, les deux battants s'ouvrent, les commissaires royaux font deux révérences en entrant, au milieu de la salle deux encore, une cinquième se fait au bureau, mais plus profonde ; la mission remplie, ils se retirent et à reculons, toujours les mêmes révérences : l'huissier les a reconduits.
Pour la prise de la Bastille, c’est presque de l’enthousiasme : « S'il reste aux citoyens de Londres, « écrit le Gazxetteer, cette ardeur pour la liberté qui « animait leurs illustres ancêtres, ils s’empresseront