Zenit
cienne fille: ils sont les Ng' oumi, Nous ne savons pas đ' ou vient ce mot de ng' oumi, il doit avoir été apporté d’Afrique par les soldats au moment de la conquête de Г Algérie. Il n‘aura servi que 70 ans à designer les saltimbanques et environ 20 ans à designer M. Lefebre, sa femme et sa fille. Depuis la mort de M. Lefebre et de sa fille, la disposition de sa femme, le mort Ng’ oumi est tombé eu désuétude à Guichen, M. Lefebre avant de connitre une Ng’ oumi était un brave homme un ancien pilote auquel il manquait un bras. Il habitait au troisième étage de la rue Kéréon un appartement dépourvu de meubles mais plein d’arbustes comme fougères géantes dans les pots, grands poivriers etc... Il y avait des rideaux blancs aux fenêtres et des bateaux en construction sur le plancher ciré. Je me souivens d‘être venu le voir un matin en soldat; il était couché, et m’expliqua que tous les bateaux plats ne sont pas des plates. Il était aussi violiniste: il avait inventé un trio pour jouer du violon avec une main. Quand M, Lefebre eut fuit connaissance d'une Ng‘ oumi du foire, tout changea: les fougères géantes furent remplacées par des canapés, les bateaux par un piano, La ng' oumi que nous avions tous connu à la foire et qui tenait une baraque de massacre savait faire une sorte de petite sculpture sur pierre foncée ou à la pierre foncée, elle encombra des candres, les murs, Lefebre cependant était heureux. La Ng' oumi donnait' Г idée par les costumes et les attitudes d’un ver de terre; on dit qu elle était blonde, pleine de boutons et très gaie; elle trompa M, Lefebre ouvertement; elle eut une fille à laquelle elle apprit la scupture à la pierre foncée, le piano et la dentelle au crochet. La jeune fille couchait sur un canapé Louis XV capitonné, La Ng' oumi conquit Г estime de la ville, „Payez! vous serez considère", disait Mme Saverne, la marchande de nouveautés pour résumer la situation, ~L'argent n‘a pas d'odeur" disait l'épicière du Quai, une dame très bien. Tout allait donc assez, bien quand le malheur s’ abattit sur ce ménage illegal, M, Lefebre attaqué par la tuberculose partit en Suisse et y passa plus d'un an. Quand Ü revint, il trouva la Ng’ oumi bien vieille et la fille de sa maîtresse très fraîcheUn après midi la Ng' oumi trouva M, Lefebre allongé sur le canapé capitonné a côté d'une enfant qui était peutêtre la propre fille Lefebre, La Ng* oumi ne dit rien; la crainte d'être abandonnée à cause son âge et d'être obligée de reprendre la vie des ng' oumi lui fit preférérer le déshonneur silencieux à une noble colère. Elle se tut; et abandonna sa fille aux mains du vieux pilote satyre, Un jour la jeune fille trussa et prié le vieux pilote offrit de la conduire en Suisse; il en revint seul; l'enfant était morte àTuloz, Alons la Ng' oumi jura de se venger et pendant le someil du pilote elle lui plonga son épingle à chapeu dans le coeur et gagna Г AngleterrePersonne n’a plus voulu louer l'appartement qu'ils ont habité, La propriétaire de la maison fait un signe du croix quand on prononce le mot ~Ng' oumi'’.
Osim ove do sad neobjavljene pripovetke G, Max Jacob-a u idućem broju donosimo takođe neobjavljene pesme u prozi; Méditations Chrétiens, 1, Des pêchérs, la Mort, 1’ Enfer, 2. Pêchés (I II III). Isto tako iduéi put donosimo pesme jednog od najaêih pesnika Živih u Americi Moedugalla, kao i njegov članak kojim nam izlaže stanje najmlađe amerikanske književnosti. Moja duša kleči
Virgil Poljanski
- Zagreb
0 svesilna vladarice moja svesti oprosti me očajanja oprosti podaj mi tišinu i presveti mir. Kad raisao užiže tvoju zapoved moja se duša uvek zgrozi od užasa pojimanja Se b e i svega uokrug. O tiranska vladarice moja ja uspavljujem te narkozom ambicijâ a ti ? I opet podižeš svoj misaoni bič nad mojom patničkom dušom robinjom bednom. Ja varavim te opojem napijam životnog smisla a ti? I opet podižeš svoj misaoni čekić da razbiješ moj već krnji mozak izrezbareni pehar u kog kaplju zvezdane suze očajanja moje sirote đuše robinje bedne, 0 neusmiljena tiranska kraljice svesti Ti dušu mi šibaš užarenim bičeviraa misli Ti mozak mi razbijaš teškim batovima misli, Moja duša ropski kleêi pred kraljicom svesti i očajno moli Milost Milost Milost
Legenda o ženi
Stanislav Krakov
- Beograd
Kao vlažna, teška magla dosada je padala po ženi. Umor nije slomio telo što je bleskalo otkriveno, nago na tamnoj podstirci mekih, zverskih koža. Samo dosada sipi po
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