Zenit

hé slaves

quelle joie de blanches neiges tombent dans les montagnes de mon âme tourbillons avalanches âme immense de l’ immense montagne du barbarogénie hé slaves vos moustaches furent jadis les jatagans tirés et vos femmes fidèles les pistolets à deux coups d’abord cannibales toujours vampires de tous temps notre chant est un amour semant la mort mille tonnerres en avant toujours que partout avec furie grondent nos révolutions que les dieux cadavres ressentent comme cuisent les anciennes plaies dans les coeurs nouveaux des générations barbares. 1925.

Lioubomir MITZITCH

Belgrade

300.000 coups la seconde

(Traduit du manuscrit serbe par Vladimir Skerlitch)

La rue murmure et marche sur le jeune homme affamé. Le soir d’automne hurle. Tous les horloges de la ville montrent avec cynisme heures 9 heures Il a faim. Il s’appelle Rakir. Il est né par hazard et il a tout à fait oublié ce fait ridica l. Oui, c’est moi, Rakir. Tu Rakir?! Oui, je t’aime. Viens avec moi. Je sais que tu m’a cherché. Mais mois j’étais voilà, ici sur les railles de tramway. Je m’imaginais que ces railles sont des serpents. J’ ai voulu les écraser. Ça ne m’ est pas réussi. Le fer est dur et il ne se transforme pas en serpents. Oui! Moi Rakir, je t’aime, toi Martira! Tu vas maintenant te coucher dans mon lit. Tu vas m’égorger d’horreur dans le triomphe de passion. Je souffre. Va. Je me torture. Je meurs. Viens. Martira. Par ton amour je me transfigure dans un hiéroglyphe à travers. Moi Rakir. Toi Martira. Nous sommes des magiciens. Viens pour écraser la tète au serpent de fer, viens pour mourir de 300 000 coups sur tète la seconde.

година VI ЗЕНИТ број 39