À la recherche de la fortune du duc d'Orléans (1793-1794) : lettres inédites du général Montesquiou à Francis d'Ivernois

A LA RECHERCHE DE LA FORTUNE DU DUC D'ORLEANS 41

avait promis de lui faire passer, lorsqu'elle fut obligée de quitter Bury, où elle s'était fixée. Ne les ayant pas encore reçus, et Mme de Sillery croyant son départ nécessaire, elle fit faire des démarches pour en emprunter, afin de pouvoir payer les dettes que l’on avait contractées pour la dépense de Mademoiselle. Lord Howard était alors à Bury et ayant appris la position où se trouvait la fille de M. le Duc d'Orléans, avec qui il était fort lié, il s’empressa à lui prêter la somme qui lui était nécessaire. Lord Howard est ami de M. Sheridan qui connaît mieux que personne l’état des affaires de M. le Duc d'Orléans en Angleterre, On le croit instruit du lieu où sont les diamants.

L'homme qui était habituellement chargé à Londres de payer les sommes nécessaires à la fille de M. le Due d'Orléans est un agent de change nommé Lacourt. Il est Français et demeure Cruchard Street N° 22, dans la Cité.

Un Anglais qui s’est souvent mêlé des affaires de M. le Duc d'Orléans, et entr'autres de la vente des tableaux du Palais Royal, et qui, s’il le veut, doit être fort en état de lui donner des renseignements certains sur les fonds de M. le Duc d'Orléans, et sur ceux qui en sont dépositaires, est M. Forth.

On est fondé de croire que M. le Prince de Galles est très au fait de tout ce qui à trait à ces affaires, qu’il connaît la valeur de ces fonds et les personnes qui les ont en dépôt,

[Le dossier des lettres de Montesquiou contient également deux billets de Louis-Philippe d'Orléans à d'Ivernois. Le premier, daté de Londres, 16 novembre 1802, est une invitation à passer une nuil à Twickenham ; le second, daté du Palais-Royal, 23 mars 1826, est l'accusé de réception d’un écrit de d'Ivernois.|

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