Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française
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éher Tom , ta position et ton malheur me frappent d autant plus qu'ils se rapprochent des tristes présages que j'ai sur l’avénir de notre chère patrie. Notre corps politique s’abandonne à tous les moyens les plus ruineux pour détourner le choc que cette infernalé nation française va donner à la balance des intérêts des princes de l’Europe ; nous Soutenons seuls le contrepoids du torrent embrâsé dont les Français inondent tous les pays qui les avoisinent. Tu as jeté tes richesses à la mer pour en priver nos ennemis , et Pitt répand celles de toute l’Angleterre pour empêcher uniquement qu’ils ne deviennent trop puissans par leurs conquêtes. Voili où nous en Sommés réduits.
Comment cela se pourroït-il, dit le capitaine? nos vaisseaux couvrent toutes les mers, notre empire N'y fut jamais plus assuré. Oui, dit Burke, mais nous soldons inutilement tous les rois coalisés, et notre marine se bat avec les vents depuis le mois de janvier jusqu'au mois de décembre , consomme beaucoup de vivres, beaucoup d’agrès, dépense immensément pour ses radoubs. — Et les bénéfices de notre commérce ? répliqua le capitaine. — Pour
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