Bitef

enshrined. They agree, and he enters seclusion. This is an act symbolic both of death and of a new life. His spiritual progression begins as his physical development ceases. These three episodes provide the chronology, not the literal basis, of AME-TSUCHI. The sword, one of the three traditional treasures (of which the other two are the mirror and the jewel), is central to the complex of Shinto beliefs. The costumes are those of the sword fighting sport, Kendo. This language is based on Romaji reconstructions of ancient pronunciation, and is about as understandable to modern Japanese as Latin is to an average Westerner.

la rencontre mystique

Malgré le » Mundial « et la. . . fièvre du samedi soir, malgré la r télé et l'été qui s'annonce, cinq cents (!) personnes ont fait fête samedi soir à La Chaux-de-Fonds à la compagnie japonaise du comédien et metteur en scène Yoshi Oida, lequel travaille régulièrement depuis 1970 à Paris avec Peter Brook. Cinq cents spectateurs fascinés, émus, bouleversés par la représentation cérémonie de Yoshi and Company, hôte en ce mois de juin de la 16e Biennale du Théâtre populaire romand, qui est d'ores et déjà un très grand succès populaire » Toutes nos prévisions sont dépassées«, dit Charles Joris phénomène artistique tout à fait exemplaire et unique en Europe. Un phénomène qui est le fruit d'une politique culturelle et de répertoire cohérente, le fruit de la compétence, de l'enthousiasme sans doute, mais encore d’une démarche artistique qui a vu Joris et ses camarades révéler les besoins d'une région et, dans le même temps, tenter de les satisfaire. Les spectacles du TPR empruntent donc tous, sans exception, à la quotidienneté mais observent dans leur représentation une distance critique réalisme burlesque dans sa dernière création »L’ane de l’hospice« qui confère, au jeu théâtral développé et à sa réalité, universalité et densité. Samedi soir donc, hôte d'une compagnie curieuse, attentive des choses et des gens, des théâtres et de ceux qui les font combien d'hommes de théâtre genevois et lausannois se déplacent à La Chaux-de-F onds ou ailleurs voir le théâtre changer? Yoshi and Company a représenté »Ame-Tsuchi«, exercices mythologiques japonais. Superbe spectacle du temps présent pour cinq comédiens et un musicien, espace où se mettent en jeu l'intériorité, la violence, le désir, la passion, la mort. . . Nourri aux sources du passé et du mythe, le spectacle de Yoshi Oida renvoie, par la qualité d'écoute qu'il impose, la virtuosité de ses interprètes, la musicalité profonde qu’il tisse, à un art contemporain qui n’est rien sans la rencontre mystique qu'un tel rituel consacre avec le spectateur.

Recherche de langage, de sons, de mouvements et de gestes, le spectacle de Yoshi Oida réunissait sur scène, dans une même unité d'expression, un prêtre shinto, un prêtre bouddhiste, deux maîtres en arts martiaux, un acteur de nô et un musicien, lesquels durant trois jours ont travaillé avec la compagnie du TPR (1). La biennale se poursuit cette semaine avec, ce soir, un concert d’Emile de Ceuninck et Yolanda Rodio alors que se produiront vendredi soir Pupi è Fresedde, chanteurs et musiciens florentins, groupe formé de jeunes étudiants constitué en 1977 dans le but de remettre en valeur la culture populaire méridionale. Enfin, Catherine Dasté sera à La Chaux-de-Fonds samedi avec sa troupe, le Théâtre de la Pompe verte et un spectacle nouveau (qui lui aussi laisse parler sons et images). »Les dames de Julietta Jérôme dans le gouffre«. (Patrick Ferla, Tribune, 13. 6. 1978)

the hardening

Reality's was one of the few offerings making use of traditional narrative. Yoshi and Company, from Tokyo, with its Ame-Tsuchi ( Japanese I mythological exercises), also ! uses narrative for its base, in the form of the Kojiki, a ' collection of myths and legends concerned with various I deities and the development of mortals. The ceremonially Colored movements are informed by Shinto beliefs (in which the sword is one of the central images) and sometimes physicalized through the movements of kendo, the art or way of the Japanese sword. »The costumes ,« we're told, » are those of (kendo). They are also used as properties e. g., Izanagi attacked by demons; the repeated murder of Okuni-Nushi. In addition, many of the acting movements are based on kendo. The language is a reconstruction of archaic Japanese. It is often delivered in the explicative manner of the kendo swordsmen.« The work, performed with remarkable force and clariry by Yoshi and four members of his company, has both a cleansing and troubling effect on Western eyes. One gives oneself to the unintelligibility of the material (we see its literal phenomena abstractly), to the Arcadian loveliness of a world upon which we can have no effect, which asks nothing of us except to be enveloped in its vigorous, at times almost Baroque flow. And yet there's the troubling sense that we're stupefied visitors, abdicating the uses of the intellect in the cause of reverie, that we reduce ourselves to footstomping cretins, unable to gain any serious fix on the intelligence of the material, on ethical, historical, and religious concerns. And so we (I) watch textures, the modern barbarism of material costumes, the cagelike headdress, the bulging plasticlike chest guards, the whirling, sometimes flatfooted