Bitef
)Before the beginning of rehearsals of the play » In Agony«, in 1928, Miroslav Krleza told to the actors that one may consider as failures all performances and » dramas, which are not fated to survive longer than a single season. Such dramas do not live longer than a passing, female fashion whim; such dramas vanish like the last year’s autumn, so much aclaimed ’’toque à la Lindberg” hat of the autumn promenade, which we had the honour of encountering at every step, yet today there is no trace of it«. For twelve years now Bitef at the beginning of the world theatre season, through its doors, opens the way to last year’s theatre novelties to cross that critical line which distinguishes a work of art from a » toque à la Lindberg«. A world theatre novelty, of a short season, appears to get » cannoinsed « through Bitef into a classical theatre novelty, in other words, it starts being considered a new trend which has a right to further life, its own, or, in a few seasons, through the performances of other artists. Is not such a role of Bitef contradictory : on the one hand a »festival of new theatre trends«, and on the other a festival which is in search of permanent values of this phenomenon of novelty? It appears to us that the full vitality of Bitef in fact lies in this very contradiction, which attracts the public and artists of the world, Yugoslavia and Belgrade. In September our capital becomes one of the key places of the theatre world, where the otherwise ephemeral art of the theatre attains a relative right to existence, just because a group of artists expressed a state of emotions of the present moment, in contact with some kind of eternity and human essentiality, in a new way. Thus, neither at Bitef, nor anywhere else, is there any absolute novelty, and therefore the constantly repeated »But this is not a novelty, we have seen this!«, is correct, as are indeed even more correct those who have discovered, in the truly great values of Bitef, in the course of these twelve years, that relative, but significant, novelty through which art endures even through centuries. (Mira Trailovic, Jovan Cirilov)
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Miroslav Krleza avait écrit au moment des répétitions de sa pièces »En agonie « à Osijek, en 1928 qu’on peut considérer comme des fours tous les spectacles et »drames condamnés à ne vivre au répertoire qu’une seule saison. Ces pièces ne vivent pas plus longtemps qu’on caprice de femme passager dû à la mode, ces pièces disparaissent comme le cri de l’automne dernier, cette fameuse ’’toque à la Lindberg”, chapeau de la promenade d’automne que nous avions l’honneur de voir à chaque pas et dont il ne reste plus de trace aujourd’hui '«. Depuis douze ans Bitef ouvre au début de chaque saison ses portes et la voie aux nouveautés théâtrales de la saison précédente vers ce seul critique qui sépare une oeuvre d’art de la »toque àla Lindberg «. Une nouveauté théâtrale issue d’une courte saison semble »consacrée« par intermédiaire du Bitef en classique de la nouveauté mondiale, c’est à dire elle commence à être considérée comme nouvelle tendance ayant droit à sa vie, sa vie propre ou dans quelques saisons dans des spectacles d’autres artistes. Ce rôle du Bitef n’est-il donc pas contradictoire : d’une part un »festival de nouvelles tendances théâtrales« et d’autre part un festival à la recherche des valeurs durables de ces nouveautés? Il nous semble que c’est précisément dans cette contradiction que réside la vitalité du Bitef qui attire les spectateurs et les artistes du monde, de la Yougoslavie et de Belgrade. Notre capitale est en septembre un lieu de rencontre du monde théâtrale où l’art théâtral, par ailleurs éphémère, acquiert un droit relatif à la durée précisément parce qu’un groupe d’artistes a exprimé d’une nouvelle manière un état émotionnel du moment actuel au contact d’une certaine pérennité et de l’essentiel de l’homme. C’est pourquoi au Bitef, comme partout ailleurs, il n’y a pas de nouveauté absolue, et tous les slogans répétés inlassablement »Ce n’est pas nouveau, nous l’avons déjà vu!« sont exacts, ils ont raison de même que ceux, qui ont encore plus raison, découvrant dans les valeurs réellement importantes du Bitef pêndant ces douze ans la nouveauté relative mais significative qui fait durer l’art des siècles. (Mira Trailovic, Jovan Cirilov)
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