Bonaparte à Ancône
46 BONAPARTE À ANCONE
cane, en avait 5.800 que Bonaparte regrettait même d’être forcé de lui laisser : c’était assez pour occuper Livourne et pour « faire peur », c'était trop peu pour pousser au sud. La chaleur était excessive. Il n’y avait pas un moment à perdre pour repasser le Pô et pour grouper toutes les forces contre les Autrichiens qui se renforçaient. Il était matériellement impossible d'aller à Rome : Bonaparte exposa ce « secret » au Directoire dans une lettre du 21 juin et remit l’expédition à septembre en annonçant les profits que procurerait l'armistice!
calme, les armes sont rendues, les contributions se payent et le repentir paraît êlre sincère.
« L'on a trouvé, parmi les armes des révoltés, beaucoup d’armes anglaises. J'ai fait réunir une commission militaire pour juger Augustin Spinola. Je vous envoie ci-joint son jugement. Ce monsieur jouit de près de cinquante mille livres de rente près Tortone. J'imagine que vous les ferez séquestrer au profit de la République.
« Depuis ce temps-là la route de Gênes est couverte de patrouilles ; nos convois sont entièrement sûrs, et depuis que les habitants savent que leurs villages sont personnellement responsables des attentats qui se commettraient sur nos soldats, ils s'empressent de purger leur territoire des assassins qui s’y trouvent... »
1. Bonaparte au Directoire, 21 juin 4796. Les commissaires au Directoire; Affaires étrangères, Rome, supt 20. — Miot, Mémoires, 1, ch. 111-1v.