Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

NECKER, MIRABEAU, SÉNAC DE MEILHAN 345

pris par Moscou : aux archives de Moscou les savants qui y sont ont été scandalisés de sa légéreté, et en, général je n’ai guère vu d'homme qui ait su moins plaire iei que lui. À Moscou il doit avoir dit qu'en Russie l’on ne voyait que des barbes et des cordons, et qu’il était plus honorable de n’en pas avoir que d'en ètre décoré; vous pouvez juger par là s’il pouvait « plaire. Il ne fréquentait ici que la société de Madame Stcherbinine, avec laquelle aucune femme n’est plus en connection; c’est la fille de la princesse Daschkof, mais dont la mère ne veut plus entendre parler, parce que sa conduite passe la raillérie. Or, à Moscou, il doit avoir dit qu’il n’y avait de bonne société que chez elle : on dit ici que laplupart du temps il s'endormait cependant sur un fauteuil chez elle. Vous saurez un jour pourquoi j'avais fait venir M. de Meilhan, mais « je l'ai trouvé au-dessous de la besogne. Sur tout ceci « hasta et motus ; c’est pour vous seul. »

Catherine II commet une légère erreur quandelle dit que Sénac de Meilhan est parti il ya six semaines ou deux mois.Nous savons qu'il y a un mois à peine,mais ily adeux mois et demi qu'il n’a point paru au Palais,et la Tsarine peut bien commettre cette confusion. Faut-il également croire mot à mot l’'Impératrice quand elle dit à Grimm : « Vous saurez un jour pourquoi j'avais fait venir Sénac de Meilhan, mais je l’ai trouvé au-dessous de la besogne? » Elle ne s’en expliqua jamais avec Grimm. Est-ee M. Genet qui était dans le vrai quand il croyait que la souveraine avait réellement l'intention d'employer les talents financiers de Sénac de Meilhan ? Catherine : avait

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