Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2
2 de nous-mêmes, À là défenfe de notre pays! Où mon ami, je fuis vraiment républicaine; je fais apprécier ton courage; res fentiments aggrandiflent mon ame; & fitoutes les meres ayoientdes enfants cemme toi, l’hiftoire n’auroit plus befoin de citer les fpartiates ; il fuffiroit de dire : elle étoir françaife.
Ton frere eft digne de roi ; on vient de faire une levée de trois à quatre cents hommes dans ce dif= triét , Florial fe préfenta des premiers ; il fat réformé, ainfi que bien d’autres» il n’a que quatre pieds & neuf pouces; juge de fon regret, Je ne fus qu’il s’éroit infcrit que lorfqu'il fut refufé; je t’avoue qu'il eft foible ; il a le même Âge que tu avois à ton départ, maisil eft moins fort; il a effuyé une fievre putride l’été dernier ; c’eft peut-être la caufe de fa foiblefle. Je fais que la patrie eft en danger; il faut que tous fe levent pour repouffer cerre horde d’efclaves. Il ne faut pas calculer ; il fant faire toute efpece de facrifices; en conféquence je laiffé ton frere libre de v’aller rejoindre, [l'a lu ra lettre, & il va l'écrire ; je te laifle maître des confeils que tu peux lui donner, Nous fommes dans une fituation ceitique ; l’infame Dumourier nous a trahis; quel dieu turelaire veillera fut notre patrie? Le derniec vœu de mon cœur fera pour le bonheur de més enfants. Adieu , mon ami; la veille de la bataille, écris-moi , jufqu’au dernier foupir penfe à ta tendre mere, Signé, Libéral.
Belle aëlion du citoyen Mandement , cavalier au fixieme régiment , lors de
l'affaire d *Hond/coote.
Le fixiemerégiment de cavalerie érant en bataille derriere les lignes d’infanterie , attendant le moment d'agir , on demanda des cavaliers de bonne
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