Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (23 JANVIER 1700) D

imprimeur d’une feuille dans laquelle il déchire tout le monde. Le président a été chargé d'écrire au district qu’il doit procurer et non empêcher, et qu’il n’a pas droit de viser et examiner les opérations de la justice. Je ne sais quelle suite aura cette affaire.

I1 est incompréhensible quels mauvais effets produit la lenteur dans la division des provinces. Il y a peut-être plus de 3,000 députés solliciteurs : il y aura beaucoup de mécontents, pour avoir mangé leur argent et n'avoir rien obtenu. (Papiers R. Lindet.)

XXV.— Aux officiers municipaux de Bernay. Paris, le 23 janvier 1790.

Messieurs, j'ai relu avec enthousiasme le mémoire que vous m'avez adressé sur les treizièmes (1). J'ignore quand cette matière reviendra sur le bureau. Avant de remettre à l’Assemblée nationale votre mémoire, je le ferai imprimer, parce qu’il doit faire sensation et fortement appuyer une opinion à laquelle je mets beaucoup d'importance, et que j'ai défendue dans quelques occasions avec peu de succès. Le Comité féodal a fait un travail bizarre, qui n’avancera pas infiniment le travail de l'Assemblée.Une seconde question sur les droits féodaux, à laquelle je mets également de l'importance et dont je redoute aussi une solution défavorable : c’est la banalité. Excédés par la longueur des séances, par la multiplicité des bureaux des Comités, etc., on a difficilement le “loisir de rédiger ses idées. Si les vôtres sur ce point

(1) Le mémoire : À nos seigneurs de l'Assemblée nationale fut arrêté le 20 janvier 1790. Il est l'œuvre de R. Lindet. Il fut imprimé en un in-8, de 16 p., Paris, Momoro, 1790.

Déjà, le 11 janvier, les mêmes officiers municipaux avaient rédigé un premier mémoire démontrant que le freizième était la représentation d'une servitude personnelle et devait être aboli, et l'avaient adressé à Thomas Lindet. 8 p. in-4°, 1790. Sans lieu ni nom d'imprimeur.