Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (5 FÉVRIER 1700) 65

verrai : il y a quelques mots en faveur de la prétendue propriété de la noblesse et du clergé, mais cela est insinué légèrement.

Je joins ici une suite du rapport sur l’organisation du pouvoir judiciaire, qui a été lu mardi (1), et quelques exemplaires de feuilles que (François) Lindet m’a demandées; je pourrai vous en envoyer encore, si vous le jugez convenable. |

Paris est illuminé.

Une circonstance déprécie l’héroïsme de M. de Favras. Le rapporteur l’ayant interpellé à l'Hôtel de Ville de déclarer le grand seigneur qui lui avait donné 2.4oolivres, il demanda si, d’après cette déclaration, on suspendrait son supplice, et si elle donnerait lieu à une nouvelle instruction. Le magistrat s'étant tenu sur la négative : «Dans ce cas, dit le marquis, je mourrai avec mon secret. » Il est heureux qu'il l'ait emporté (Arch. Bernay).

XXX. — À R. Lindet. Le 5 février 1790.

Mon frère, recevez mon compliment sur les marques d'estime et de confiance que vous recevez de vos concitoyens. Je souhaite qu'ils vous en donnent bientôt de plus solides, en vous procurant un emploi lucratif parmi ceux dont il faudra bientôt s'occuper.

Je croïs qu’on nommera trois commissaires pour chaque département, pour diriger les opérations : ils seront à la nomination du roi. Si cela a lieu, comme il est probable, j'espère que vous serez adjoint à M. le duc de Bouillon et à M. Letellier, d'Évreux. Je vous recommanderai, au nom de M. Buzot, mon collègue, une confiance et un concert avec M. Letellier, son ami, dont il me dit du bien.

Un mémoire adressé par des fermiers de l’évêque

(1) 11 s’agit du rapport de Thouret, lu dans la séance du 2 février 1700

5