Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

66 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

d'Évreux, de l’abbé de Foy et de l’abbé Roger, contre la suppression des dimes, et qui contient une sortie contre les députés, m'engage à vous demander, de mon côté, si vous pourriez nous procurer une adresse signée de bien des gens de campagne, qui applaudirait à l'abolition de la dime, sans cependant parler du remboursement ni du non-remboursement, et qui désavouerait les réclamations faites au nom des habitants des campagnes, pour la conservation de la dime. Il serait bon qu’il y en eût un grand nombre et que cela fût prompt. MM. Buzot, etc., s’en procureront, et nous dénoncerons le mémoire.

Le décret qu’on vient de rendre relativement au clergé vous préparera de l'ouvrage (1):tous les bénéficiaires sont obligés à donner dans le mois du jour de la publication ” du décret, une déclaration du nombre de leurs bénéfices, de leurs pensions de quelque nature qu’elles soient, même l'ordre de Malte, de Saint-Lazare et les chanoinesses. Ces déclarations doivent être faites à peine de déchoir des bénéfices ou pensions non déclarés, devant la municipalité des villes les plus à portée du lieu de la résidence des bénéficiers, et les municipalités les enverront à l'Assemblée nationale.

… On vient de décréter provisoirement la vente des établissements du même ordre, qui se trouvent multipliés dans les mêmes villes (2). Voilà donc les biens du clergé mis en vente. La vente est ajournée jusqu'à ce qu’on ait statué sur les religieux et sur les droits féodaux.

[I1 raconte plaisamment les efforts de M. Dulongchamp ‘pour obtenir, à Orbec, le siège du tribunal du district de Lisieux, ses déboires, ses espérances et son succès; puis les eftorts de Lisieux pour obtenir d’être le chef-lieu du département au lieu et place de Caen.|

L'ambition demesurée de cette ville, son âpreté et son

) C'est le décret du ; février 1790. \

1 2) C’est l’objet du mème décret du ; février 1790.