Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

IV INTRODUCTION

Lindet pour l’un de ses députés. Un autre habitant de Bernay, Buschey des Noës, conseiller du roi et de Monsieur au bailliage de Bernay, fut élu par le tiers état du même bailliage, et accompagna son collègue et concitoyen à Paris. Avant de quitter son presbytère, Th. Lindet promit à ses amis et électeurs de les tenir au courant des événements politiques, et deleur rendre compte de ses actes et de ses prévisions. C'est une partie de la correspondance née de cette promesse, que la Société de l’histoire de la Révolution française publie dans ce volume.

Après la démission de l’ancien corps de ville de Bernay, Robert Lindet avait été placé à la tête de la municipalité, d’abord comme président du Comité élechf, puis comme maire (3 février 1790). Premier magistrat de la ville, il servait de trait d'union entre la municipalité et le député. C'est donc aux archives de la mairie que nous rencontrons les premières lettres adressées par Th. Lindet. Quelques-unes, cependant, étaient personnelles à Robert et ont été par lui conservées, dans ses papiers domestiques.

Le 22 septembre 1790, R. Lindet quitta la mairie pour remplir les fonctions de procureur syndic du district. À partir de ce moment, les lettres sont adressées tantôt aux officiers municipaux, tantôt au procureur syndic. Pendant cette période, nous puisons donc nos’ documents épistolaires, tantôt à la mairie de Bernay, tantôt aux archives personnelles de la famille de Robert Lindet.

Pendant toute la durée de l'Assemblée constituante, la vie politique de Th. Lindet se laisse voir à nu dans