Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

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et le collaborateur de Turgot, et après sa disgrâce se retira dans le Gâtinais, où il s’oceupa d’agriculture. M. de Vergennes utilisa plusieurs fois ses connaissances, notamment pour la préparation du traité de commerce entre la France et l'Angleterre (1786). Membre de l’Assemblée constituante, il ne put y laisser prévaloir ses prudentes théories. Arrêté pendant la Terreur, il représenta le département du Loiret au Conseil des Anciens (4795), fut proscrit au 18 fructidor, passa en Amérique, revint en France après le 18 brumaire, se tint à l'écart pendant l'Empire et retourna définitivement aux ÉtatsUnis en 1815, p. v.

Durorrain. — Officier du génie, suivit Lafayette en Amérique, nommé à son retour maréchal de camp et commandant en Normandie. Ministre de la guerre du 9 novembre 1790 au 3 décembre 179L. Se réfugia après le 10 août en Amérique et mourut en 1802, en faisant la traversée d'Europe, p. 30, 113, 193, 267.

Duroveray. — Ancien procureur général de Genève, destilué sur l’initiative de M. de Vergennes, se ren-

Enex (sir Morton). — Représentait l'Angleterre à Berlin en 1792 et à Vienne en 1793, p. 73.

Evouarp (le prince d'Angleterre). — Duc de Kent, quatrième fils de George III et père de la Reine Victoria, impératrice des Indes, né le 2 novembre 1767, mort le 23 juin 1820. Voué à la profession des armes, il fut gouverneur de la

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INDEX BIOGRAPHIQUE.

dit à Paris en 1789. Il était allé auparavant en Angleterre et en Irlande. D'après Ltienne Dumont, son ami, « l'expérience qu’il avait acquise dans la conduite des affaires politiques de Genève, ses connaissances positives sur les lois, le code de Genève qu’il avait rédigé, l’art de la discussion qu'il possédait au plus haut degré, la routine des assemblées populaires, tout cela rendait la liaison de Duroveray extrêmement précieuse pour Mirabeau. Il le prit, en quelque facon, pour son Mentor, et consultait avec lui sur toutes les démarches de quelque importance. … Depuis la onzième lettre de Mirabeau à ses commetlants, c'était toujours Duroveray ou moi qui les avions rédigées. » Il fut un des rédacteurs du Courrier de Provence. Retourné en Angleterre, il y entra en relation avec Talleyrand, qui l’emmena à Paris en mars 1792, et utilisa sa liaison avec Brissot et Clavière. Duroveray refusa à ce noment, paraît-il, le ministère de la justice; il fut attaché à la seconde mission de Londres, où il resta après Talleyrand jusqu'en octobre 1792, p. 118, 1%7, 220, 246, 250.

Nouvelle-Écosse, puis de Gibraltar. où il eut à réprimer une révolte de la garnison (1802). Son libéralisme le rendit populaire. Il épousa en 1818 la princesse Victoria de Saxe-Saalfeld-Cobourg, sœur du fütur roi des Belges, Léopold Ier, et veuve du prince de .Leiningen ; il mourut quelques mois après la naissance de sa fille unique, p. #43. :