Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

D'E\ LOF ES ERIVNE 2601

avouent que l’opinion publique , et la volonté du peuple, est le seul vrai et solide fondement de l’autorité royale, l’autel, qui demande une soumission implicite à ses décrets , ét qui abhorre toute interpositionlaïque, qu'’ilqualifie même d’intrusion, est moins un hp qu'une entrave pour l'Etat.

Il résulte anssi , de cette lettre, que le rei s’étoit égaré, dans les premières années de son règne, dans les labyrinthes de la philosophie moderne; et qu’il avoit adopté alors des idées aussi hérétiques, en fait de religion, que celles qu’il veut soutenir en politique , l’étoient dans ce moment. Îl avertit le précepteur de se tenir en garde contre ces principes erronés, enfans perdus de la nouveauté , de l'esprit du siècle , et de l’incrédulité. Cet avis est louable, mais. l'application qu'il en fait est aussi erronée peut-être que les principes qu’il condamne. Il y a, entre cette soumission aveuglé et passive quiréjette tout examen, et cette folle et sotte présomption qui décide de tout sans preuve, un terme moyen , un milieu que la vraie religion et la vraie philosophie