Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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admettent également. Ce n’est pas l’examen des preuves de l’existence de Dieu, de ses attributs , et de ses perfections , ni du genre d'hommage et de culte qui lui est dû, ni de la vraie constitution d’une église chrétienne, ni de la nature et de l’étendue de la loi divine, qui est irréligieux : la religion invite, au contraire, sollicite , ordonne de faire cet examen, et elle est bien éloignée de craindre les attaques d’une fausse philosophie. Ces attaques ont été souvent virulentes et peu respectueuses ; mais il arrive souvent que le mal qu’on veut faire, produit un bien qu’on ne soupçonne pas : et la religion dépouillée, dé gagée de ses abus , sort pure et radieuse de ce conflit. [/erreur du roi, il faut l'avouer, est plutôt une erreur systématique que personnelle, et on peut la lui pardonner, puisqu'elle lui est commune avec une infinité d'hommes plus éclairés que lui, et aussi pieux. Cependant , en relevant les défauts que nous apercevons dans cette lettre, il seroit injuste de ne pas rendre hommage aux qualités estianables qu’elle nous découvre dans ce prince infortuné, Nous avons eu occasion de faire