Čovek i inventivni život

Boxuxap I. M. Aypanh

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servation de l'énergie n’a-t-il pas été formulé par un médecin, Robert Mayer, guidé par des observations d'ordre physiologique ?

La chimie de la vie. par ses innombrables synthèses, paraissait tout de même essentiellement différente de la chimie de laboratoire. Aussi de nombreux chimistes, et non des moindres, dans la première moitié du dernier siècle, affirmaient-ils que l’être vivant dispose de forces particulières et que jamais on ne réussira à obtenir dans un laboratoire un molécule organique autrement que par l'intermédiaire de la vie. Cependant WÔHLER obtint l’urée synthétique (1828) : puis BERTHELOT par la synthèse d’autres composés nombreux inaugura L'ère de la synthèse chimique, qui actuellement dispute de plus en plus au monde vivant le privilège dont celui-ci jouissait de nous fournir des matières premières les plus diverses, des fibres, des drogues, des parfums, ete. À présent il n’y a plus de doute que la chimie de la plante se distingue de celle de nos laboratoires uniquement par les méthodes employées, mais s’exerçant dans un même champ de forces naturelles.

Il est probable que la théorie mécaniste restera hypothétique dans quelques domaines de la vie. Que quelque chose de matériel soit à la base de tout phénomène psychologique, de la pensée, des sensations, de la volonté, c'est une affirmation qui nous semble logique, et à la fois une déduction qui nous paraît peu capable de vérification. Cependant nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve à ce sujet. Ne mesure-t-on pas déjà les phénomènes électriques accompagnant l'effort mental ? Il y a peu d’années encore on aurait pu croire que des hypothèses telles que celle de l’aboutissement de l’influx nerveux à la production, dans l'organe innervé, de quelque substance chimique spécifique, resteraiens pour longtemps encore sans vérification expérhnentale. Or ces substances sont actuellement connues, isolées : ce sont l’acétylcholine pour le système nerveux parasympathique et l’adrénaline pour le système sympathique. Lorsque sous l’effet de l'excitation du nerf vague le cœur d’une grenouille ralentit sa marche. le liquide de perfusion à acquis la propriété de ralentir la marche du cœur d’une autre grenouille tout comme l'excitation du nerf, ce qui est dû à l'appariton d’une substance, l’acétylcholine, par l'intermédiaire de laquelle s'exerce l’exeitation nerveuse.

De même on aurait pu croire, il n’y a pas longtemps encore, que ce ne serait qu'une fantaisie matérialiste d'affirmer qu'il doit y avoir à la base de nos instincts, de notre caractère, voire de notre moralité, des substances chimiques circulant dans nos veines. La chose n’est plus improbable maintenant que l’on sait que chez les animaux l'instinct maternel, par exemple, est