Čovek i inventivni život

168 Boxnaap IL. M. Ayparh

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l’imitation d’une feuille sèche par une aile de papillon. Bien plus, leur réalisation est un problème d'invention technique bien supérieur au mimétisme, qui, après tout, n’est qu'une copie, une imitation superficielle.

Concluons : le mimétisme peut parfaitement être une imitation intentionnelle dans un but déterminé, sans être pour cela rien d’extraordinaire parmi les innombrables réalisations biologiques ayant le même caractère d’inventions intentionnelles.

Tous les mécanismes physiologiques ont ce caractère d'utilité, de nécessité pour l'organisme, de haute technicité inventive. Et ce ne sont pas les imperfections et les non-sens que l’on peut surprendre qui peuvent modifier ces conclusions. Au reste, dans un système sans cesse remanié et adapté au cours de l’évolution. peut-on s’attendre à ne pas trouver les traces de ce « retapage » sans nier l’évolution ?

Ce qui est remarquable en physiologie c’est la coordination des mécanismes, qui modifient à tout instant leurs activités de façon à servir pour le mieux les besoins de l’ensemble. C’est cette instabilité, ce pouvoir d'adaptation au besoin, qui distingue les mécanismes physiologiques de ceux du monde physique plutôt que la nature même du mécanisme pris à un instant de fixité.

Le chimisme de la vie est significatif à ce point de vue. On a réussi à pénétrer assez profondément dans les nombreuses transformations de la matière qui ont lieu au sein de la vie, pour pouvoir imaginer tout le mouvement de la matière à travers l’organisme comme une succession de réactions d'ordre physicochimiques dont plusieurs peuvent être réalisées hors de l’organisme. La plupart de ces réactions se font à l’aide de ferments spéciaux, d'agents catalyseurs, qui, quoique beaucoup plus complexes que ceux du monde inorganiques, sont cependant de même nature que ceux-ci. Ce n’est done pas l'outil qu’emploie le chimisme de la vie qui est foncièrement particulier, mais la facon dont il le manie. Car non seulement de nombreuses substances ont leurs ferments spécifiques, mais ceux-ci apparaissent. agissent, cessent d’agir comme de petits esprits que l’on voi surgir au moment propice, qui savent exactement ce qu'ils doivent faire, dans quelle mesure ils doivent déployer leur activité, à quel moment ils doivent céder leur place à d’autres ferments qui rebâtissent ce qui a été détruit ; et tout cela dirigé selon les besoins variables de l'organisme entier.

Au sujet des réactions d’oxydation qui se passent dans la cellule vivante, ABDERHALDEN (1) fait la remarque suivante : « La représentation des processus d’oxydation que nous venons d'’exposer peut-elle nous fournir une explication satisfaisante de ce qui se passe dans les cellules ? Certes non, pour la raison que,

tot) Emil ABDERHALDEN. Lehrbuch der physiologischen Chemie,