Čovek i inventivni život
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l’ordre des choses de la nature. IL marque une nouvelle époque de l’évolution du monde.
La continuité de l'œuvre humaine avec celle de la nature détermine le caractère et les tendances de cette œuvre. L'évolution du monde vivant nous permet de prévoir, dans ses grandes lignes, l’évolution de la civilisation humaine.
Ainsi, il n’y a pas de doute que celle-ci doit se faire, tout comme l’évolution du monde vivant, dans le sens d’une mécanisation de plus en plus développée. Parfois, las de notre civilisation mécanisée à outrance, on sent le besoin de se tourner vers la nature, c'est-à-dire vers quelque chose de moins artificiel. Eh bien, qu'on ne se mette pas à étudier dans ce but le monde vivant, car on y trouvera l’esprit mécanique développé à un tel degré que la mécanisation de notre civilisation apparaîtra en comparaison de notre organisme comme une reproduction très simplifiée.
La complexité croissante étant le trait dominant de l’évolution biologique, on devait s'attendre qu'elle le fût également de la civilisation, qui n’est que son rejet. Nous voyons en effet l’humanité à tous les âges de son passé, que nous distinguons précisément d’après son industrie, depuis l’âge de la pierre jusqu'à l’époque actuelle, préoccupée de technique et de mécanisation. C’est même le seul élément de la civilisation qui accuse une évolution progressive, y occupant une part de plus en plus importante, jusqu'à devenir actuellement presque son seul élément et son critérium.
On a beau insister sur tous les inconvénients et les dangers de cette direction que prend notre civilisation, la mécanisation à outrance n’en est pas moins inévitable. Elle n’est qu'un pâle reflet de ce que nous portons en nous-mêmes. Elle nous apportera tous les avantages et tous les inconvénients quelle a apportés au monde vivant au cours de son évolution. Elle permettra au génie humain de se manifester comme l’a fait le génie biologique, de créer des systèmes mécaniques merveilleux et délicats comme l’est notre être.
Elle sera probablement fatale à la civilisation.
Dans ce cas elle ne fera que répéter ce qu’elle a apporté à l'être vivant : la mort. Car nous sommes presque toujours victimes de la mécanisation à outrance de notre organisation. La mort survient dans la grande majorité des cas à la suite de quelque dérèglement des mécanismes physiologiques sous l'effet d’une des très nombreuses causes perturbatrices. Li’extrême complexité des mécanismes physiologiques n'offre que trop de possibilités de troubles organiques menant à la mort, dont il n’y a pas lieu de s'étonner. Au contraire, ce qui est surprenant c’est que de tels mécanismes puissent fonctionner plus ou moins longtemps sans être déréglés.
Il est probable que chez les êtres inférieurs les causes de la mort sont beaucoup moins nombreuses que chez les animaux
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