Čovek i inventivni život

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événements de la nature. Car il n’est pas seulement le terme le plus élevé de l’évolution du monde vivant, il en est encore le légataire pour la continuation de son œuvre dans un nouveau moide.

L'homme est par son activité inventive un centre matériel dans la nature ; bien plus important que lorsqu'il s’imaginait être le centre de la sphère céleste. Par le rôle dévolu à l’homme dans l’évolution des réalisations matérielles de la vie, il y a un réel anthropocentrisme biologique.

L'apparition de la vie fut un tournant de l’histoire de la Terre par le nouveau principe dynamique qu'elle apportait à la mécanique d’une planète stérile, aussi bien que par les changements de la physionomie terrestre qu'elle inaugurait. Un seul autre moment pouvant être rapproché de celui-ci par sa signification et ses conséquences, est celui de l’apparition de l’humanité, c'’està-dire l’époque à laquelle le facteur biologique qui organisa le monde vivant changea de théâtre en sortant de l'être vivant. Dès lors une nouvelle force organisatrice, telle qu’on n’en avait pas vu depuis l'apparition de la vie, entra en jeu sur la Terre : un facteur de pensée organisatrice se manifesta pour la première fois hors des êtres vivants, se mit à façonner la matière, à modifier la flore et la faune, à couvrir la surface de la planète de ses produits de nature jusque là inconnue, captant l'énergie asservie, transformant la matière.

Ce moment, disons-nous, date de l'apparition de l'intelligence humaine, mais effectivement il n’y a que peu de siècles que le facteur humain prend une part non négligeable dans ce nouveau domaine, et ce n’est qu'à notre époque, par sa brusque éclosion, que se révéla son importance. Notre époque est une des plus significatives de l’histoire de la Terre.

Aussi est-il temps de rendre à l’homme, pour de nouvelles raisons, la place exceptionnelle qu’il s'était jadis attribuée dans la nature. Car c'est trop que de nous demander d'exercer avec persuasion les dons de notre esprit, après nous avoir démontré qu’au lieu d’être le centre de l'univers nous ne sommes qu'un terme de l’animalité sur une planète médiocre. Ce qui est vrai, c’est que malgré notre descendance animale, ou mieux à cause d'elle précisément, l’homme a une place plus exceptionnelle que s’il était hors du monde animal. Car il est le porteur des tendances suprêmes de la vie, qui sont les manifestations les plus élevées de toute la nature. Pour des raisons purement biologiques et rationnelles, l’homme est bien l'élu de la nature. On doit le lui faire savoir et il doit en être conscient, au nom de cette même science qui lui révéla son origine simiesque.

Son importance cosmique n’est pas moindre : « En dehors de la certitude que nous avons que la vie existe sur la Terre, nous ne savons d’autre chose de précis que ceci : la vie, nécessairement