Čovek i inventivni život

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Boxuxrap [. M. Bypurh

Hi —

est limitée à une fraction minuscule de l'univers. Il existe des millions de millions d'étoiles où il n’y aura pas de vie, où il n’y en à jamais eu, où il n'y en aura jamais. Parmi les rares systèmes planétaires de l’univers, la plupart doivent être sans vie et, Sal y en a certains, ce cas est limité à un petit nombre de planètes. Les trois siècles qui se sont écoulés depuis que GrorbAno Bruxo a souffert le martyre pour avoir cru à la pluralité des mondes. ont modifié dans des proportions considérables notre conception de l’univers, mais ils ne nous ont pas fait progresser beaucoup dans la compréhension des rapports entre la vie et l'univers. Nous en sommes encore réduits à des conjectures sur la signification de cette vie qui, selon toutes les apparences, est d’une extrême rareté dans l'univers» (1).

Il est donc possible que la vie n'existe que sur la Terre dans notre système solaire : il est probable que la pensée est son apanage. En tout cas c'est un privilège qui n’est pas commun dans l’univers, et qui nous donne le droit d’assigner à notre planète une place centrale dans le système auquel elle appartient. C’est entendu, la Terre n’est pas le centre dynamique du système. Mais elle est par la présence de la vie et de l’homme pensant infiniment supérieure à l’astre autour duquel nous gravitons. Par suite de l’avance qu’elle a prise sur celui-ci dans l’évolution de la mécanique universelle, par son refroidissement accéléré et un concours exceptionnel de circonstances, les éléments de sa masse ont pu satisfaire leurs affinités et donner en fin de compte naissance à la vie et à la pensée, La Terre est de ce fait dans la hiérarchie évolutive bien au-dessus du Soleil. Car la Terre connaît le Soleil, elle en a conscience, elle en a mesuré la distance, la grandeur, la température, elle a déterminé sa composition chimique et les lois de son attraction ; tandis que le Soleil ignore la Terre. Il est probable que dans le système solaire et loin autour de lui il n’y ait que sur la Terre des télescopes braqués vers les étoiles, sondant les mystères de l’univers, et qu'il n'y a que sur la Terre connaissance d’un vaste monde qui ne se connaît pas lui-même, et qui n’a de nom que celui que l’homme lui a donné.

Certes, il est impossible que dans l'infini de l'univers il n’y ait nulle part rien de semblable au phénomène humain. Mais le domaine de l’homme, même s’il est partagé, est assez vaste, à la mesure de sa conception des grandeurs, pour qu'il puisse se considérer comme le centre d’un univers fini, assez vaste pour ses ambitions. Et ce n’est pas parce que la vie puise son énergie dans les radiations solaires que l’importance de la planète en est diminuée. Car la Terre a pu se livrer à des réalisations supérieures précisément parce qu'elle était dispensée d’être le foyer énergétique ardent destructeur de la vie. Le système auquel nous

(1) Sir James JEaxs. L'Univers. Payot, Paris.

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