Čovek i inventivni život
Boxyxap Il. M. Ayparñ
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raisons précédentes et bien d’autres encore, avait pris part à sa réalisation.
Du reste, en est-il tout autrement du fait de l’existence de notre esprit ? Nous arrivons à admettre, pour interpréter des faits positifs, que dans notre cerveau, dans certaines cellules de son écorce se déposent les données de nos sens, s'élaborent nos pensées, nos sentiments, nos désirs, nos inventions, quoique nous soyons absolument incapables d'imaginer comment cela se produit. On ne peut nier une constatation pour la raison que nous ne. pouvons en concevoir l'explication.
Qu'il y ait dans le monde vivant une puissance d'invention, facteur principal de son évolution, cela paraît extraordinaire. En effet : c’est tout aussi extraordinaire que d'admettre que c’est dans cette masse cérébrale, dans laquelle le microscope n’aperçoit rien en rapport avec sa fonction, tandis qué la chimie y découvre surtout des graisses, que c’est dans cet organe que s’élaborent nos inventions techniques, nos machines, nos arts. toute notre civilisation.
Car : «la nature est ce qu’elle est. Travaillons done à dilater notre pensée ; forçons notre entendement ; brisons, s’il le faut, nos cadres ; mais ne prétendons pas rétrécir la réalité à la mesure de nos idées, alors que c’est à nos idées de sc modeler, agrandies sur la réalité » (1).
Ce ne sont pas des objections fondées sur notre pouvoir de concevoir qui priment dans ce domaine, dont la nature particulière exclut, hors de lui, des analogies, éléments indispensables à toute conception. Les faits du monde psychique nous conduisent à des conclusions logiques inconcevables dans le cadre de nos connaissances du monde physique.
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Notre esprit s'étend à tout le monde vivant.
Cette conception est une humanisation de la nature. Elle élargit singulièrement la notion d’humanisme, auquel on opposait la nature, puisqu'elle rattache à l'esprit humain l’œuvre la plus accomplie de la nature, le monde vivant.
Dans la Leçon d'anatomie de Rembrandt et dans le tableau de Lhermitte Claude Bernard et ses élèves, que font ces hommes groupés autour de leur maître sinon s'initier à l’œuvre anatomique et physiologique de ce même esprit qui les anime, tout comme s'ils écoutaient les commentaires d’une page d’Homère ou la démonstration d’un théorème de Pythagore ?
On discute toujours en matière d ‘enseignement sur la primauté à donner aux humanités où aux sciences de la nature, à ce que
(1) H. BenGsox. Discours prononcé à la cérémonie du centenaire de Claude Bernard au Collège de France, le 30 décembre 1918.