Danton

DANTON 1OI

gne de la République. Elle se gonflera, cette Montagne; elle roulera les rochers de la liberté, et les ennemis de la liberté seront écrasés. (On applaudit.)

Je ne veux pas rappeler de fâcheux débats. Je ne veux pas faire l'historique des haines dirigées contre les patriotes. Je ne dirai qu’un mot.

‘Je vous dirai que Roland écrivait à Dumouriez, (et c’est ce général qui nous a montré la lettre, à Delacroix et à moi) : « Il faut vous liguer avec nous pour écraser ce parti de Paris, et surtout ce Danton. » (On murmure.) Jugez si une imaginätion frappée au point de tracer de pareils tableaux a dû avoir une grande influence sur toute la République. Mais tirons le rideau sur le passé. Il faut nous réunir. C’est cette réunion qui devrait établir la liberté d’un pôle à l’autre, aux deux tropiques, et sur la ligne de la Convention. Je ne demande pas d’ambassades particulières. Quant à moi, je fais serment de mourir pour défendre mon plus cruel ennemi. Je demande que ce sentiment sacré enflamme toutes les âmes. Il faut tuer les ennemis intérieurs