Danton
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vards de la France, la place de Longwy. La trahison est partout. Le parti royaliste, dispersé au 10 août, mais non détruit, menace les patriotes des vengeances des alliés et destine tous les ‘Jacobins à la potence. Le 2 septembre, le roi de Prusse prend Verdun : quelques jours de marche le séparent à peine de Paris.
A l’intérieur, c’est l’antagonisme effrayant de deux pouvoirs, la Commune insurrectionnelle, qui a fait la révolution du 10 août, et l’Assemblée qui l’a subie. Le Conseil exécutif, tiraillé entre ces deux influences, menace de se diviser. Que fait Danton ? Il risque sa tête pour empêcher une rupture complète entre la Commune et l’Assemblée, rupture qui eût perdu la France. Dès le 11, après avoir prêté serment comme ministre, il donne satisfaction à la Commune en glorifiant la victoire des patriotes, et en même temps il rassure l’Assemblée en déclarant que les vengeances populaires doivent cesser. Il tremblait que le peuplé de Paris ne souillât sa victoire par des représailles sanglantes et, comme il n’y avait plus de tribunaux, ne se